Je tiens à rendre un hommage particulier à mon ancien chef de corps. Il reste pour moi un exemple, en tant qu'officier mais aussi en temps qu'homme.
Qui mieux que lui pouvait mieux raconter ses souvenirs (1998):
CINQUANTE ANNEES DE BENEVOLAT Au service de son prochain par le capitaine honoraire Lucien GEORGLER
J'avais dix-sept ans lorsque je fus incorporé de force dans l'armée allemande. Je m'évadais en Belgique puis passais en Grande Bretagne. Revenu en France avec l'armée du général De Gaulle, je franchissais le Rhin avec le général Bethouard. A la fin de la seconde guerre mondiale, je rentrais au foyer avec le grade de sous officier.
Début de carrière Je fus sollicité en 1948 par le lieutenant SCHLERET- qui était chef de corps- et par le maire Nicolas SICK pour resfructurer l'ensemble de la section et moderniser le matériel (avec les moyens disponibles à l' époque).Lutterbach, meurfrie à 96% par cette guerre, commençait à peine à se relever de ses ruines ; les associations sportives et culturelles se regroupaient avec beaucoup de difficultés car elles manquaient d'effectifs et de locaux appropriés. Les sapeurs pompiers qui s'étaient dépensés avec beaucoup de courage et de dévouement durant la période meurtrière enfre la libération de Mulhouse en novembre 1944 et celle de Lutterbach en janvier 1945 se refrouvèrent avec un effectif d'une quinzaine d'hommes. Le matériel de lutte disponible se limitait alors à une pompe remorquable "Gugumus" datant de 1928 et en piteux état, une petite pompe portative "Guinard" rescapée de la défense passive, une grande échelle de quinze mèfres sur porteur et non conforme à la réglementation ainsi que frois voiturettes à bras munies chacune de deux roues en bois cerclées de fer et servant de dévidoirs à tuyaux. Les interventions se faisaient alors à pied, au pas de charge. Ce n'est que beaucoup plus tard que la municipalité fit l'acquisition d'ug camionbenne. Celui-ci, à l'appel de la sirène d'alarme, devait êfre, suivant les cas, déchargé pour être rechargé au dépôt d'incendie avec le matériel indispensable la perte de temps était considérable.
Après avoir suivi un stage d'officier en 1949, nommé sous lieutenant en 1950, je pris la direction du Corps des sapeurs pompiers en 1953, époque où le sortant remettait traditionnellement le sabre à son successeur. Sous l'impulsion du maire Marcel BAUMGARTNER, le recrutement des jeunes s'avéra efficace. C'est ainsi que les anciens et frès dévoués Marius GREDY, Georges ANTONY, Eugène et Léon WOELFLE, Lucien BAAL, Marcel SCH)vflTT, Lucien FREITAG, Arthur AR)ORUSTER se frouvaient soulagés et ragaillardis par l'arrivée de ce renfort de garçons sympathiques et décidés comme Raymond GALLAND (devenu mon fidèle adjoint), Clément DURINGER, (adjudant de compagnie), Jean HETT (instructeur), Fernand HAEGELI (chef du matériel) et beaucoup d'aufres...
La relève était assurée, l'ambiance, la franche camaraderie et la bonne entente étaient de mise.
Quelques faits marquants
Je ne m'étendrai pas sur les interventions multiples pendant ma longue carrière de sapeur pompier, le capitaine MANSER s'en chargera dans une rubrique détaillée. Je ne peux cependant chasser de ma mémoire le friste souvenir d'un bébé mort dans une maison flammes, l'origine du feu étant un chauffage air pulsé.
Des festivités et cérémonies nombreuses, j'en agit d'une façon incroyablement dynamisante retiens surtout une, celle de septembre 1958, sur le moral de la troupe : enfin, nous étions en qui célébrait le 11Oe anniversaire des sapeurs- possession de NOTRE engin ! Déclassé en pompiers de Lutterbach avec la remise d'un 1990, remis en état par le lycée Bugatti et le nouveau drapeau, l'organisation du parcours lieutenant BROSSARD, celui qui était le sportif départemental et le challenge du préfet. symbole de notre génération, fut cédé à Cette Ete regroupant mille sapeurs pompiers Pompiers sans Frontières, il finit ses jours à venus de tous les coins du Haut Rhin et des Mostar où il rend encore de nombreux services.
L'année 1962 vit la création d'une clique. Le lieutenant Raymond GALLAND fut chargé de cette mission délicate. C'est avec beaucoup de
courage, de clairvoyance et de ténacité, car il ne savait absolument pas jouer du clairon, qu'il apprit à s'en servir. Il réussit même en moins
de deux ans à diriger personnellement I ensemble musical. Sa clique et fanfare étaient la fierté de la commune, souvent sollicitées pour animer des festivités locales et régionales.
La clique participa à de nombreux concours dont celui mémorable du 29 septembre 1968 à Brunstatt avec un Grand Prix d'Excellence à la clef. Mais aujourd'hui les jeunes musiciens ont du abandonner les répétitions. Le service commandé a pris une grande place au quotidien, et la formation est permanente.
Lucien Georgler , José Galland qui lui succèdera et Raymond Galland
Passation de commandement entre La Capitaine Schleret et le lieutenanrt Georgler
Notre valeureux capitaine devant son épée d'officier, début 2020, il a 94 ans