Le Corps en 1998

            Il est peut être intéressant pour la population de connaître le fonctionnement du corps des sapeurs pompiers en 1998.

 

L’opérationnel :

Le secteur d’intervention du  Centre de Première Intervention de Lutterbach est principalement l’étendue du territoire de la commune. Il intervient avec le Centre de Secours Principal de Mulhouse dont il dépend. Le CPI[1] de Lutterbach est constitué exclusivement de volontaires.

Pour appeler les sapeurs pompiers, le témoin oculaire compose le 18. Il est relié au standard du CSP[2] de Mulhouse qui réceptionne l’appel, et fait partir (décaler  dans le langage des pompiers), les moyens nécessaires à la nature de l’appel. Simultanément le CSP répercute téléphoniquement l’appel sur le CPI de Lutterbach.L’appareil, un répondeur couplé à un «rugi-secours » enregistre l’appel, déclenche les «bips », appareils récepteurs d’appel de poche. Ce « rugi secours » ouvre automatiquement la porte de la caserne, allume les lumières pour permettre un départ rapide. Pendant les heures ouvrables la sirène est déclenchée, pour avertir les pompiers communaux, répartis sur les différents chantiers de la commune. Le soir, pendant les week-end, les appels ne se font que sur appel sélectif afin d’éviter les nuisances sonores à la population.L’équipe de permanence alertée par « bip », se rend à la caserne. Si d’emblée elle sait le sinistre d’importance, elle peut déclencher un appel général (sirène), ou adapté (téléphone) en fonction des nécessités.Les 3 équipes, encadrées de deux officiers et  cinq sous officiers, sont de permanences  du vendredi 19 heures au vendredi suivant 19 h. L’EQUIPE «descendante » se rend à la caserne remettre les appareils sélectifs  à l’équipe «montante » qui reste jusqu'à 22 heures pour procéder aux vérifications et essais du matériel, bénéficier des formations et recyclages nécessaires et obligatoires pour intervenir de façon efficace. A chaque retour d’intervention, en dehors des vérifications et pleins de carburant, les rapports sont établis, afin de permettre la gestion des statistiques. Un fascicule détaille et récapitule toutes les années les interventions.

Le CPI de Lutterbach intervient environ 160 fois par an.

Même s’ils ne sont pas professionnels, les sapeurs-pompiers ont à cœur d’intervenir aussi rapidement que possible. Cela se nommeDisponibilité et Solidarité. Contrairement aux camarades professionnels, logés à la caserne, il faut se rappeler qu’ils doivent quitter leurs activités, la nuit le sommeil, s’habiller se rendre à la caserne. Malgré ces contraintes les chiffres des statistiques montrent que le délai d’intervention est inférieur à cinq minutes. On entend délai d’intervention le temps écoulé entre l’heure ou l’appel est reçu et le moment ou les hommes se présentent sur  les lieux du sinistre. Ils vous viennent en aide, quels que soient les circonstances, les conditions, avec leurs moyens et leur compétence. Cela se nomme le Devoir.

Cette organisation (dépendance du CSP), sera, au cours des prochaines années, remplacée par une structure différente.

La loi du 03 mai 1996 conférant au SDIS[3] la responsabilité des secours, le CPI de Lutterbach fera partie d’une structure départementale. L’organisation des secours sera effectuée en fonction du SDACR[4]. La réception, la gestion des secours, mais aussi la formation de tous les pompiers du Haut Rhin sera gérée par le SDIS, afin de rationaliser l’efficacité des secours.

Cette structure existe dans certains départements depuis de nombreuses années.

La formation :

Le «métier » de sapeur pompier a suivi l ‘évolution et la modernisation des techniques. Si au cours des siècles passés l’essentiel des interventions était les nombreux feux, de granges et d’habita-tions, les progrès réalisés dans les constructions, les techniques, les réglementations, ont considérablement réduit «la part du feu » dans les interventions (entre 8 et 12% / an).

Par contre, techniques nouvelles appellent des risques nouveaux. Entre le secours routier, les pollutions, les risques industriels, le secours à victime, ne permettent plus d’improvisation. Ainsi, même si nous ne sommes pas, heureu-sement confrontés souvent à de tels risques, la formation devient à la fois plus techni-ques et plus variée. Ne dit-t-on pas que les pompiers sont les techniciens et les  géné-ralistes des secours ? Il faut maîtriser beau-coup de techniques à la fois et ceci sans amateurisme. On demande aux volontaires un niveau de plus en plus proche des professionnels. Les interventions étant les mêmes pour tous.

Tout au long de sa «carrière » le sapeur pompier volontaire devra passer des examens de plus en plus pointus, les textes en vigueur exigent des formations et des qualifications à tous les niveaux. Ainsi le sapeur «de base » entrant au corps, suit dans les deux premières années de son engagement une formation obligatoire de plus de 120 heures et sanctionnée par des examens. Dans sa future carrière il conti-nuera de suivre des stages de  perfection-nement ou de promotion (s’il veut «monter en grade »).

Nous totalisons ainsi au Corps pas moins de 22 catégories de formations, (soit de formation générale, soit de promotion, soit de spécialisation) pouvant atteindre plus de 700 heures pour certains, pris dans la majorité des cas sur le temps des congés.

Le CPI  Formateur :

Toutes les formations ne sont pas forcément dispensées par l’école départementale. De nombreuses formations sont effectuées par l’encadrement du corps local :

Ainsi au cours de dix dernières années, plus de 250 personnes (issues de corps voisins) ont été formées à Lutterbach ceci dans 14 formations diverses de secourisme et quatre formations de techniques diverses.

 

Détail  des formations acquises pour les 32 pompiers opérationnels du corps de Lutterbach 

SIGLES

SIGNIFICATIONS

Nombre

AFPS

Attestation de Formation aux Premiers Secours

30

CFAPSE

Certificats d’Aptitude aux Activités de Premiers Secours en Equipes

23

SR

Secours Routiers

6

CCA

Certificat de Capacité d’Ambulancier

2

Ca VSAB

Chef d’Agrès VSAB

1

MNS

Moniteur National  de Secourisme

3

SAMU

Stages pratiques

Divers

Ini  IFF

Initiation Feux de Forêt

1

Ini CMIC

Initiation Cellule Mobile d’Intervention Chimique

2

Ini PERV

Initiation Prévention

2

Ini SD

Initiation Sauvetage Déblaiement

1

Cert PREV

Certificat de Prévention

1

TGO

Technique Générale Niveau 0 (base)

16

TG1

Technique Générale Niveau 1

(caporal)

27

TG2

Technique Générale Niveau 2

(sergent)

5

TG2 bis

Technique Générale Niveau 2 bis (adjudant)

2

TG3

Technique Générale Niveau 3

(sous lieutenant)

2

FILTV

Formation Initiale Lieutenant Volontaire

Ecole de Chaptal à Paris

1

Lot 1

Lot de sauvetage niveau 1

exécutant

2

Lot 2

Lot de sauvetage niveau 1

moniteur

2

PL

Permis Poids Lourds

9

Les interventions connaissent  une croissance exponentielle (160 en 1997)  alors que les effectifs sont restés quasi stables. ( population protégée 5600 habitants, superficie défendue 866 ha).

 

                       

 

 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


       

 

 

 

 

 

 

[1]Centre de Première Intervention

[2]Centre de Secours Principal

[3]Service Départemental d’Incendie et de Secours

[4]Schéma Directeur de l’Analyse et de Couverture  

  des Risques